Sugar, sugar

Publié le par Lolaa

     Le sucre… douce drogue, délicieux ennemi, on a tout à la fois envie de lui ériger une statue et de l’envoyer paître à l’autre bout de la terre. Hé bien croyez-le ou non, mais la deuxième solution ne serait pas forcément une mauvaise chose… tout dépend de QUEL sucre on parle !

 

Le sucre blanc : une drogue

 

 

 


     Pour moi, le sucre, c’était blanc, point barre. En morceaux ou en poudre, mais blanc. Issu du sucre de betterave en France, il  a été créé en 1812, date à laquelle Napoléon a cherché une autre source sucrée que celle du sucre de canne si lointain. Bon, le sucre blanc, c’est beau, certes, c’est pur… mais c’est surtout blanc parce que c’est raffiné, et vidé de nombreuses substances qui nous seraient pourtant fort utiles… Voilà comment pseudo-modernité et lobby des grands groupes commencent à nuire (en connaissance de cause ? Je n’ose y croire ! Ha ha ha…) à notre santé. Le sucre blanc, c’est du saccharose pur à plus de 99%. Qu’il vienne de canne à sucre ou de betterave ne change rien puisque c’est, de toute façon, du saccharose.

     A mesure que surgissent de terre certaines études sur le sucre raffiné, celui-ci ne sort pas indemne des attaques et se trouve accusé (à raison !) de favoriser l’obésité, voire même de pouvoir favoriser la survenue de certaines maladies (cancers ou maladies cardio-vasculaires). De plus, nul n’ignore ses méfaits sur les dents (aïe les caries !!), et le corps nourri au sucre raffiné, sous le coup des hyperglycémies dues à l’ingestion et au hypoglycémies réactionnelles qui suivent, entre dans un cercle vicieux où le sucre devient une véritable drogue.
     Ne contenant plus les précieuses vitamines (vitamine B1) ni les minéraux (calcium, fer, magnésium, phosphore, potassium) qui sont naturellement présents dans les aliments non raffinés, le sucre blanc nous oblige à pomper dans nos propres réserves, d’où de possibles carences qui auraient pu être évitées. Là où le sucre non raffiné nous offre une moyenne de 22mg de fer pour 100g de sucre, le sucre blanc n’en contient plus que… 0.1 mg !!

     Ainsi donc, le sucre blanc ne comble que temporairement nos besoins en sucre et ne nous donne rien de bon… bien au contraire. C’est pourquoi, au fil des années, il a été (avec une toute petite voix quand même) décrié, surtout au niveau de ses effets sur l’obésité (le reste ayant été soigneusement gardé plus secret). Le sucre n'est pas si bon que ça, et le consommateur commence à le savoir. Alors on fait des produits "sans sucre"... mais ne vous laissez pas avoir par cette étiquette garante d'une meilleure santé. "Sans sucre", d'après la loi française, ça veut dire "sans saccharose"... mais pour sucrer les produits alimentaires, on a trouvé plein d'autres joyeusetés. Parmi elles, ce qu'on a voulu nous faire prendre pour un petit miracle au nom sympathique : l’aspartame.

 

L’aspartame : un poison ?

 

 

 

     Les édulcorants de synthèse sont bourrés de belles promesses : pouvoir sucrant jusqu’à 200 fois supérieur au saccharose du sucre raffiné, et très peu de calories. Le rêve… si on s’arrête là.

     Une fois ingéré, l’aspartame se transforme en phénylalanine, méthanol et dicétopipérazine. Des noms déjà suffisamment douteux, vous ne trouvez pas ?  Et ces petites choses au noms suspects sont susceptibles de causer des dommages assez conséquents. Les symptômes ressentis peuvent être nombreux : désordres émotionnels, pertes de mémoire, problèmes visuels, maux de tête, troubles intestinaux, et… développement de tumeurs. L’aspartame a été qualifié de cancérigène par une étude de la Fondation européenne d'oncologie et de sciences environnementales B. Ramazzini, à Bologne, parue en juillet 2005. Vous pouvez lire à ce sujet l’article du Nouvel Observateur
     Cependant, depuis, l’étude aurait été invalidée par un autre panel d’experts, qui se révèlent rassurants. Vous pouvez lire l'article d'Actualités News Environnement.

     Néanmoins le bon sens voudrait que devant autant de «possibilités d’effets nocifs», nous soyons particulièrement attentifs et réfléchis avant de foncer sur les édulcorants magiques. Pour finir, un lien vers Wikipedia plein d’informations, à prendre avec tout le recul nécessaire et en faisant le tri ;-)

 
Les trucs en « ol »

     Il existe des produits de remplacement du sucre qui ont tous un nom en « ol », ce sont les polyols : sorbitol, glycérol, maltitol, lactitol, xylitol… ou isomalt (ah tiens, un intrus s’est glissé ! ;-)  ). On en trouve dans les chewing-gums, les bonbons, et les dentifrices. Ils ont un pouvoir sucrant très proche du sucre (voire même moins élevé), ils sont non cariogène (finies les caries !), et ils ne sont pas complètement digérés par l’organisme. Avantage : ils apportent moins de calories. Inconvénient : en consommer trop entraîne des troubles digestifs.
     En tout état de cause, ils restent moins nocifs que les produits sucrants déjà énoncés plus haut. Vous pouvez trouver relativement facilement les polyols les plus courants tels que sorbitol, maltitol ou xylitol en poudre ou liquide, dans des boutiques bio, et sur internet.


 

Les sucres « qui ne sont pas blancs »

 

 

 

     Le sucre qui n’est pas blanc n’est pas forcément bon : il existe en effet certains sucres roux qui sont en fait des sucres raffinés recolorés avec des colorants (caramel ou autre) : inadmissible !

     La vergeoise est un sucre blond ou brun issu de la betterave, la cassonade est issue de la canne à sucre. Lors de la cristallisation, la mélasse (pourtant riche en minéraux), en est exclue. Ca reste donc un sucre de bien meilleure qualité que le sucre blanc, mais moins bénéfique que le sucre complet.

     Le sucre complet (aussi appelé sucre intégral, ou rapadura, son nom brésilien) est issu du jus de canne à sucre, qui est séché par cuisson puis réduit en poudre. De couleur généralement foncée, il a un goût prononcé mais conserve absolument tous ses minéraux et vitamines. C'est donc le meilleur sucre que vous puissiez utiliser, tout simplement. On en trouve facilement en boutique bio, ou sur internet.

 

 

 

 

 

 

  

 

Les sirops

     En matière de sirops, il est facile de ne trouver que de bêtes sirops de glucose colorés ou aromatisés… sans intérêt aucun naturellement ! Je ne vous parle donc pas des sirops que vous pouvez trouver par dizaines dans les rayons des supermarchés.

     Les vrais sirops sont riches en fructose, minéraux et fibres, et ont des goûts délicats ou prononcés. Ce sont des jus de fruits (agave, pomme, poire) ou des sèves d’arbre (érable) concentrés par évaporation. Ils permettent beaucoup de variété.

 

 

 

 

 

  

Le miel

     Le miel, produit par les abeilles à partir du nectar des fleurs, est riche en fructose, en minéraux… et en antibiotiques naturels. Un vrai trésor de bienfaits ! Suivant les fleurs dont il est issu, ses goûts sont très variés et son pouvoir sucrant est d’une douceur incomparable.


     Un miel peut être monofloral, quand il provient surtout d’une seule variété de fleurs, ou « toutes fleurs ». Miel de romarin, de sapin, de thym, de tilleul, de framboisier, de fleurs d’oranger, de lavande, de châtaignier… une ronde infinie de saveurs !


   Le miel est aussi fort utile pour soigner divers maux tels que le mal de gorge, les encombrements des bronches, les problèmes de tension… mais ceci est une autre histoire.

 

 

 

 

 

 

 

La Stévia Rebaudiana

     Je vous vois d’ici avec vos yeux écarquillés : la QUOI ??
     La stévia (pardonnez-moi de l’appeler par son petit nom sans toujours dire son nom latin ;-)  ) est une plante qui vient du Paraguay, au pouvoir sucrant absolument phénoménal (jusqu’à 300 fois celui du sucre blanc). Ses feuilles fraîches ont déjà un goût très sucré, mais on la consomme habituellement sous forme de poudre de feuilles séchées, ou d'extrait liquide.


     Au niveau européen, tout le problème de la stévia est qu’elle est très sucrante et (à priori, je préfère rester prudente ;-) ) inoffensive : exit les soucis d’obésité ou de caries ! Dans ce cas pourquoi n’est-elle pas connue davantage ? Pourquoi n’est-elle pas commercialisée ? Je vous laisse libres de votre interprétation. Des études menées par des laboratoires tellement indépendants qu'ils étaient chapeautés par de grands groupes industriels sucrés auraient démontré que l'un des composés de la stévia, le stéviol, serait un agent potentiellement mutagène. La réponse des pro-stévia aurait prouvé que les conditons dans lesquelles ces études ont été faites auraient prouvé aussi la présence d'agent mutagène dans de l'eau distillée ! Bref et de toute façon, en l'état actuel des choses, la stévia n’a pas encore reçu en France d’autorisation de mise sur le marché ni de commercialisation… Il est néanmoins possible d’en trouver dans certaines boutiques bio, et sur internet.


     Vous pouvez lire un topic intéressant sur les forums d’onpeutlefaire
     Un site qui fourmille d’informations, sur l’historique, la plante et sa culture, ils vendent aussi des plantes et des graines de Stevia : c'est La maison du Stevia.

     Je n'ai nulle envie de me passer de sucre, non mais çavapaslatête ? Par contre, il me paraît évident qu'il faut faire des choix. Que l'on fasse confiance à une étude objective ou à une recherche scientifique sponsorisée par un grand nom du sucre français, peu importe, au bout du compte. Ce qui importe vraiment est déjà de prendre conscience que le goût sucré peut comporter des risques... à chacun de voir exactement lesquels il est prêt à prendre. Et bonnes sucreries, bien sûr !

Publié dans Santé

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
W
bin la, c'est sur, je me coucherais moins bete ce soir<br /> bisouxxx
Répondre
C
Quand je pense que je n'avais jamais pris le temps de regarder ce qui était écrit sur ma boîte de sucre roux...j'ai découvert hier qu'il était bouré de colorants et caramel et trucmuche."... <br /> Et dire que je pensais acheter un produit naturel !<br /> Snif
Répondre
A
Hello<br /> Un bémol ;-): la phénylalanine qui dérive de la dégration de l'aspartame est un acide aminé, qu'on trouve dans bcp de protéines. Elle n'est nocive que chez certaines personnes atteintes d'une maladie génétique qui les empêche de dégarder la phénylalanine.<br /> Bizz
Répondre
L
Bonjour,<br /> Effectivement, à priori ce sont les personnes souffrant du désordre génétique phénylketonuria( PKU) qui ne peuvent pas métaboliser la phénylalanine, qui se trouvent donc avec des hautes doses, parfois mortelles. MAIS il n'en reste pas moins que certaines personnes ne souffrant pas de PKU mais ayant ingéré beaucoup d'aspartame se sont retrouvés aussi avec un taux de phénylalanine important dans le cerveau, et les symptômes qui en découlent peuvent être assez conséquents. Vous pouvez en lire plus sur l'article très complet trouvé ici : http://www.conspiration.cc/sante/aspartame_amer_poison.html
P
Bonjour Lolaa,Je suis le responsable de La Maison du Stevia et je vous remercie pour votre commentaire sur notre établissement.Si certains veuelent en savoir plus sur cette plante peu ordinaire, n'héistez pas à prendre contact avec notre équipe.Patrick
Répondre
C
Coucou Lolaa,Merci pour cet article aux renseignements précieux.Une chitie question : le sucre complet, c'est le sucre roux ? Nous utilisons exclusivement du sucre roux bio ici mais comme tu n'as pas prononcé le terme "roux" ca m'a posé question.Bises
Répondre
L
Hello Christine,<br /> Alors le sucre roux, à supposer qu'il ne soit pas du sucre raffiné recoloré (beurk) est du sucre de canne brut qui a été cuit. Le sucre complet, lui, est obtenu par pressage de la canne à sucre et évaporation, c'est donc légèrement différent. Sur le site www.bio-logique.info, j'ai trouvé ceci : "En bio, le sucre appelé sucre roux est généralement un sucre complet plus ou moins raffiné"... donc c'est différent, certes, mais très similaire ;-)<br /> Biz' !